L’Indien qui va chasser les ours ne porte que deux pièges ; car ces pièges sont lourds à cause de leurs chaînes, et dangereux à tendre à cause de leurs ressorts.
Nemiskan est le nom d’un parc national dans le sud-est de l’Alberta. Ce mot, très mal écrit, signifie peut-être : poissonneux (nameskaw).
On trouve un lac Nemiskau à cent milles à l’est de la Baie James. Il déverse ses eaux dans la rivière Rupert. En 1679, le Père Antoine Silvy, S.J., y établit la mission Saint-Antoine. Six ans auparavant, en 1672, le Père Charles Albanel, M. Denys de Saint-Simon et un Français, se rendant à la Baie James à la demande de l’intendant Talon, virent au bord du lac Nameskau les ruines d’un grand village détruit par les Iroquois. Le Père Albanel décrit le lac Nemiskau ; « grand lac de dix jours de circuit, entouré de montagnes du sud au nord, avec un grand nombre d’îles, alimenté par cinq rivières ». Au retour de ce voyage, le 9 juillet, on arbora sur une pointe du lac les armes du roi de France.
À Nemiskau, la Compagnie de la Baie d’Hudson a un magasin ; la Compagnie Revillon Frère y avait également le sien, il y a peu d’années.
Autrefois, on écrivait Népisigouit (P. Ignace), Nipigiguit (P. Lallement), Piziguis (Bazagier), etc.
Cette rivière du Nouveau-Brunswick se jette dans la Baie des Chaleurs, à Bathurst. Son cours tortueux est parsemé de rapides et de chutes d’une sauvage grandeur.