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Trois portes, très espacées, donnent accès dans les cours qui sont derrière ; à chaque porte correspond un temple, et, derrière les temples, sont les tombeaux de sept shiogouns.

Les bonzes ne sont pas là pour nous faire les honneurs de leurs riches sanctuaires, et nous n’avons pas le temps de les attendre.

Nous reprenons notre marche sous les frais arbres, dont le feuillage varié, sombre ou clair, maigre ou touffu, tortueux ou retombant, ne lasse pas un moment notre admiration. Les vieux cèdres aux branches zigzaguées comme un éclair noir se détachent sur les arbres argentés et cotonneux ; les bambous élégants laissent entrevoir des groupes de pruniers à fleurs roses — sans fleurs, hélas ! pour le moment, — et les vastes peupliers abritent des taillis de camélias bronzés.

Laissant à gauche le temple dédié au Quanon de Kiomidzou, monument qui émerge au printemps des touffes de cerisiers blancs, nous entrons dans l’avenue qui mène au temple d’Yeyas.



À droite et à gauche, des toros en bronze, en pierre, des cuves servant de bénitiers, des poteaux à inscriptions, d’autres qui, les jours d’illuminations, portent d’énormes lanternes de papier : tout cela est