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promenades japonaises.

Moronoo profite de ses prérogatives pour mander au palais l’homme que lui préfère la belle Kaoyo et accable d’outrages le malheureux mari.

Enya tire son sabre, — comme Assano, — et poursuit l’insulteur à travers le palais.

Ce crime de lèse-majesté shiogounale est puni. Enya fait son petit harakiri. Ses serviteurs, au nombre de quarante-huit, organisent la vengeance, assassinent Moronoo, etc., etc.

C’est la même succession de faits que dans l’histoire vraie, seulement tous les noms sont changés, excepté celui de Ooïski-Kouranosouké, le chef des conspirateurs, qui a été conservé.

Comme si dans une pièce du temps de Louis XI on avait introduit le nom de Charlotte Corday.

Pourtant au théâtre, toujours pour éviter les mouvements populaires, on prononce Ooboshi-Youranosouké ; cela suffit pour calmer dame censure.