Page:Guimet - Promenades japonaises, 1880.djvu/257

Cette page a été validée par deux contributeurs.
219
promenades japonaises
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

Le temps est lourd, il fait très chaud. Nous laissons nos hommes prolonger leur sieste ; d’autant que nous sommes assurés de coucher ce soir à Nikko. Ils en profitent pour s’offrir des bains brûlants, graisser les roues de leurs voitures, jouer aux échecs ou causer gaiement.

Dans l’après-midi, nous repartons en suivant toujours la route pittoresque ornée de grands arbres.

Parfois le chemin se creuse entre les avenues. Les berges d’un vert vif sont constellées de fleurs rouges à cinq pétales que les Japonais appellent roues. Ce soubassement de gazon fleuri est surmonté par les immenses colonnades d’arbres verts dont les racines tourmentées et dénudées se tordent sur le bord de la route, tout comme dans une composition de Gustave Doré.



Enfin nous voilà à Souzouki, village qui précède les temples de Nikko. Le paysage d’un aspect sauvage ressemble au Jura. Les femmes sont roses et blanches comme des Bourguignonnes.

On avertit nos djinrikis que le maire de l’endroit a pris un arrêté qui leur enjoint de se vêtir en entrant dans le village. Il paraît que les