Mais, encouragé par cette réussite, l’orateur veut faire un coup de maître, et, noblement, il refuse le cadeau comme insuffisant.
Alors l’affaire se gâte et je suis obligé de les envoyer promener, ce qui ne s’effectue pas sans quelques protestations. Kédjiro rit toujours. Kondo met en réserve le bakchich qu’ils seront bien heureux de retrouver demain.
Nous allons donc enfin pouvoir dormir.
Mais, non ! L’hôtel est plein de monde. C’est à grand’peine, en serrant des voisins déjà installés, qu’on a pu nous fabriquer des chambres toutes petites ; les murs de papiers sont tout à fait insuffisants pour nous séparer des autres voyageurs dont nous entendons les conversations, les rires et les ronflements ; il y en a même qui font de la musique, jouent du samissen et chantent ; il y a aussi des enfants qui pleurent.
Si bien que, avant d’avoir fermé l’œil, nous sommes rappelés à notre devoir de voyageurs par les cris désagréables du corbeau matinal.
Nos traîneurs semblent aussi dispos que s’ils n’avaient pas marché