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promenades japonaises

en note une lanterne de jardin. Tout est utilisé comme pittoresque, même les vieilles meules de moulins à bras, soit qu’elles soient rayées d’après le système moderne, soit qu’elles aient la forme d’entonnoir renversé des meules arabes ou des meules romaines.

Une rivière se présente, le Tané, qu’il faut franchir sans pont. Elle n’est pas fort terrible pour le moment. On nous installe avec nos hommes et nos voitures dans un grand bac. Mais le bateau ne peut arriver jusqu’au bord opposé, et tout, bagages et voyageurs, est porté à dos d’homme. Nos djinrikis font de cela une partie de plaisir. Ici toute corvée semble une joie. De jolies Japonaises, qui font la traversée en même temps que nous, s’accrochent gaiement au cou de nos porteurs et franchissent le pas difficile en écuyères peu rassurées.

Le paysage devient grandiose.

Les hautes montagnes volcaniques apparaissent à l’horizon. Sur la droite se développe le cône éteint de Tsoukouba.

Des arbres immenses bordent la route, plantés sur plusieurs rangs.