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par la bonne raison que ce pays ayant été fermé aux Européens pendant plusieurs siècles, ce n’est que par voie de renseignements indirects que nos professeurs ont pu s’assimiler cette langue, si bien que le japonais officiel de nos cours publics ressemble au japonais réel, comme la langue des égyptologues doit ressembler à celle que l’on parlait du temps des Ramsès. En conséquence, M. Sarazin est sagement venu au Japon pour compléter, par une pratique bien entendue, la science déjà considérable que lui a donné l’École des langues orientales de Paris.

Par surcroît de précaution, j’ai prié M. Dury de me donner un de ses élèves, le jeune Kondo, qui m’a déjà plusieurs fois servi d’interprète avec beaucoup de complaisance et d’intelligence.

M. Dury, ancien consul de France à Nagazaki, avait fondé à Kioto une école française pour les Japonais. Cette école, très nombreuse, était en pleine prospérité lorsque son fondateur fut appelé à la capitale pour enseigner le français à la grande école gouvernementale, le Kaïsségako. Cet avancement du professeur fut la perte de l’école française, qui fut remplacée, sans protestation de la part de nos représentants, par des cours d’anglais et d’allemand.

M. Durya conservé avec