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fleur de lotus et gardé des courants d’air par une auréole flamboyante.

D’un côté un couple souriant l’accable de pièces de monnaies qu’il saisit de sa dextre avide et, en récompense, il lance les rayons bienfaisants qui vont bénir les dévots généreux. De l’autre côté un autre couple, souriant aussi, mais de ce sourire indécis et exagéré qui agrémente les figures des solliciteurs peu sûrs de leur fait ; le mari offre un boudin de sapèque, total : quatre sous ; la femme présente un décime proprement enveloppé dans un carré de papier dont elle a soigneusement redressé les coins ; mais aucun rayon n’émane du flanc gauche du divin bouddha ; sa main crispée repousse des offrandes ridicules. Pourtant les uns et les autres ont soigneusement récité leurs prières et dit leur chapelet.

Aucune religion n’a fait plus de miracles que le bouddhisme n’en a