Page:Guillemot - Le Bohême.djvu/64

Cette page a été validée par deux contributeurs.

65
Le Bohême.

« J’abuserai d’autant moins de vos instants précieux que je n’ai pas l’honneur d’être connu de vous. Je me nomme Pitanchard. Mes parents, pauvres, mais honnêtes, me firent donner, j’ose le dire, la plus brillante éducation. À dix-huit ans, j’avais l’honneur de collaborer activement à la Mouchette de Pézénas ; à vingt ans, sur le théâtre de ce même chef-lieu, je faisais jouer cette tragédie que nous écrivons tous au collége. Le succès me sourit, il me sembla voir là dedans une invite de la fortune, et je vins à Paris. Paris, n’est-ce pas le rêve de tout jeune homme qui a quelque chose là ? Sous divers pseudonymes, j’ai beaucoup écrit çà et là : vers, comptes