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Le Bohême.

navrante et cachant plus d’une douleur !

On l’invite, parce qu’il joue du piano, parce qu’il chante la chansonnette, parce qu’il mène bien un cotillon ; en un mot, parce qu’il est un boute-en-train de plaisir et que nos réunions gourmées, empesées, ennuyeuses, manquent de boute-en-train.

Je connais un pauvre et vieil employé de ministère dont toute la jeunesse s’est passée à amuser ainsi le grand monde :

« J’avais une assez jolie voix, me disait-il un jour ; j’étais musicien ; je chantais avec goût ; je pouvais faire ma partie dans un duo, dans un quatuor ; de toute part on m’invitait.