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array}}, cca). Les particules de pnipam gonflé, organisées en réseau cubique centré, n’entraînent qu’une faible diffraction de Bragg des rayonnements infrarouge, visible et ultraviolet, tandis qu’un réseau de pnipam replié les diffracte beaucoup plus. Ils étudient d’autre part l’intégration d’un cca de sphères de polystyrène dans un hydrogel de pnipam : le changement conformationnel du pnipam entraîne un changement de la constante de réseau ; la température permet ainsi de contrôler la longueur d’onde diffractée sur tout le spectre visible  ().

Filtrage. Le repliement du pnipam lors de sa transition entraîne également une modification optique : il passe d’un état transparent à un état opaque ; il est envisageable de développer des filtres à base de pnipam. Mias et al. ont ainsi étudié la transmission d’un signal à  nm à travers une couche de pnipam (Fig. fig:application-optics) ; ils observent une atténuation de 38 dB entre le pnipam gonflé et le pnipam replié.

Schéma d’interaction entre le pnipam et un faisceau optique. Pour , le pnipam est transparent et laisse passer la majorité du signal lumineux. À , le pnipam se replie et devient opaque, provoquant une forte atténuation du signal (ordres de grandeur d’après ()).

Applications biomédicales

Introduction. Le principal domaine d’application du pnipam est celui du vivant et de la recherche biomédicale  () : les chercheurs ont rapidement réalisé l’intérêt que représentait sa transition réversible, d’autant plus à une température proche de celle du corps humain. Les principaux travaux concernent les tests immunologiques (notamment la précipitation et la séparation), l’administration de médicaments (drug delivery), la culture de cellules et la conjugaison avec toutes sortes d’objets biologiques, tels que des protéines.

Tests immunologiques. En 1987, K. Auditore-Hargreaves, N. Monji et al. rapportent l’utilisation de pnipam comme phase dans un immuno-test  (). Les anticorps, greffés sur des chaînes de pnipam, réagissent avec les antigènes ; un deuxième anticorps fluorescent permet la visualisation ; en augmentant ensuite la température, la « précipitation thermique » a lieu : des particules de pnipam non soluble se forment et concentrent la fluorescence, qui est proportionnelle à la quantité d’antigènes en solution (Fig. fig:precipitation-affinite). Les anticorps testés n’ont pas d’influence sur la lcst  (). Cette technique a ensuite été étendue à un immuno-test sur membrane  () et la formulation du polymère a été perfectionnée  (). L’avantage des tests immunologiques en solution par rapport aux tests sur supports est qu’il n’y a pas de problème de limitation de la diffusion  (). La précipitation par affinité repose sur des bioconjugués thermosensibles  () ; les objets biologiques utilisés sont généralement des anticorps, plus rarement des protéines  (). Une fois la réaction spécifique effectuée, le polymère