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Ar auzires qu’ai respondut ;
Anc no li diz ni bat ni but,
Ni fer ni fust no ai mentaugut, 27
Mas sol aitan :
« Babariol, babariol,
Babarian. »
 
So diz n’Agnes a n’Ermessen :
« Trobat avem que anam queren.
Sor, per amor Deu, l’alberguem, 33
Qe ben es mutz,
E ja per lui nostre conselh
Non er saubutz. »

Launa.m pres sotz son mantel,
Menet m’en sa cambra, al fornel.
Sapchatz qu’a mi fo bon e bel,
E · l focs fo bos,
Et eu calfei me volentiers
Als gros carbos.

A manjar mi deron capos,

    V. — Or, sachez ce que je lui répondis ; je ne lui dis ni « bat » ni « but », je ne lui parlai ni d’outil ni de manche, mais lui dis seulement : « Babariol, babariol, babarian. »

    VI. — Alors, Agnès dit à Ermessen : « Nous avons trouvé ce que nous cherchons. Ma sœur, pour l’amour de Dieu, hébergeons-le, car il est vraiment muet : jamais par lui notre conduite ne sera connue. »

    VII. — L’une me prit sous son manteau et me mena dans sa chambre, près du fourneau. Sachez que cela me plut fort ; le feu était bon, et je me chauffai volontiers auprès des gros charbons.

    VIII. — Elles me firent manger des chapons ; sachez qu’il y en