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Communes et non d’une Commune isolée : tels sont la construction, l’entretien et l’administration des chemins de fer et autres voies de communication ; le service des postes et des télégraphes ; tout ce qui concerne la marine ; l’organisation d’un système d’assurance entre les Communes, etc.

Chacun de ces services exigera un personnel spécial ; mais ce personnel ne pourra pas former, comme aujourd’hui, une bureaucratie : il se recrutera librement parmi les travailleurs que leurs goûts et leurs aptitudes porteront vers ce genre d’activité. Le travail accompli par les employés des divers services publics sera considéré comme l’équivalent de celui auquel sont occupés les autres travailleurs ; ils choisiront eux-mêmes, par voie d’élection, ceux d’entr’eux qui auront à diriger et à contrôler ce travail, comme cela se fera dans les ateliers ; en sorte que ceux des travailleurs que le choix de leurs collègues aura appelés à diriger tel ou tel service public de la Fédération, ne seront point des magistrats, des membres d’un gouvernement ou d’une autorité quelconque, mais seront choisis de la même façon et placés exactement sur la même ligne que les gérants ou les administrateurs de n’importe quelle association de producteurs.

Toutefois, comme les services publics fédéraux auront été institués dans l’intérêt de la Fédération entière, il y aura lieu pour celle-ci d’élire des commissions de surveillance, chargées de s’assurer que les choses se passent conformément aux décisions prises, et de faire rapport à ce sujet au Congrès des délégués des Communes, qui se réunira à des époques fixes.

Voilà, dans leur extrême simplicité, les seuls rouages