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lées fédérations corporatives, au moyen desquelles il est en relation de solidarité avec tous les travailleurs de la branche de production à laquelle il appartient lui-même, dans toute l’étendue de la région que la fédération corporative embrasse. Mais ce travailleur, qui se rattache, dans sa spécialité comme producteur, à telle ou telle corporation, est en même temps membre de sa Commune ; et il reste à établir, entre les diverses Communes d’une région, un lien de solidarité du même genre que celui que nous avons vu se nouer entre les groupes corporatifs.

La Fédération des Communes se constituera naturellement, comme les fédérations corporatives, au moyen d’une réunion de délégués, d’un Congrès, où sera discuté et adopté le pacte fédératif. Les Communes se fédèrent entr’elles dans le but de s’entr’aider pour l’institution de certains services publics d’un caractère général, et par conséquent le pacte fédéral aura à déterminer le nombre et la nature de ces services publics, et à fixer les moyens d’exécution.

En première ligne, faisons figurer, parmi ces services publics fédéraux, ceux qui ne sont que le complément des services publics communaux. Ainsi, les comptoirs d’échange des Communes, outre les relations directes qu’ils soutiendront entre eux, auront besoin, pour faciliter leurs opérations, d’un ou de plusieurs comptoirs centraux, chargés plus spécialement des relations internationales ; l’organisation de ces comptoirs centraux d’échange sera l’œuvre de la Fédération des Communes.

Tous les comptoirs communaux étant mis en relation les uns avec les autres par l’intermédiaire de ces comptoirs fédéraux, rien ne sera plus facile que d’organiser