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5. Hygiène.

Sous le nom général d’hygiène nous avons rassemblé divers services publics dont le bon fonctionnement est indispensable au maintien de la santé commune.

Au premier rang il faut placer naturellement le service médical, qui sera mis gratuitement par la Commune à la portée de tous ses ressortissants. Les médecins ne seront plus des industriels cherchant à tirer le plus gros profit possible de leurs malades ; ce seront des employés de la Commune, rétribués par elle, et qui doivent accorder leurs soins à tous ceux qui les réclament.

Mais le service médical ne nous présente que le côté curatif de cette branche de l’activité et du savoir humain qui s’occupe de la santé ; et ce n’est pas assez que de guérir les maladies, il faut encore les prévenir. C’est là la fonction de l’hygiène proprement dite.

Une quantité d’objets qui, par un de leurs côtés, dépendent d’autres domaines, comme par exemple de celui des travaux publics ou du comptoir d’échange, se rattachent pourtant à l’hygiène par l’influence qu’ils peuvent exercer sur la santé publique.

C’est ainsi que la commission d’hygiène aura à s’occuper, de concert avec celle des travaux publics, de la distribution de l’eau potable, et à veiller à ce que cette eau soit livrée aux consommateurs dans les conditions de la plus grande pureté possible ; elle surveillera aussi la construction et le service des égouts ; elle veillera à la propreté des rues. Les abattoirs, les lavoirs publics où seront nettoyés les vêtements, les établissements de bains publics, sont aussi de son ressort. Elle s’occupera