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au comptoir d’échange. La valeur de ces divers produits aura été fixée d’avance par une convention entre les fédérations corporatives régionales et les différentes Communes, au moyen des données que fournira la statistique. Le comptoir d’échange remettra aux producteurs des bons d’échange représentant la valeur de leurs produits ; ces bons d’échange seront admis à circuler dans toute l’étendue du territoire de la Fédération des communes (on trouvera des détails à ce sujet dans un autre chapitre).

Parmi les produits ainsi déposés au comptoir d’échange, les uns sont destinés à être consommés dans la Commune même, et les autres à être exportés dans d’autres Communes, et par conséquent échangés contre d’autres produits.

Les premiers de ces produits seront transportés dans les différents bazars communaux, pour l’établissement desquels on aura pu utiliser provisoirement les locaux les plus commodes parmi les boutiques et magasins des anciens marchands. De ces bazars, les uns seront consacrés aux produits alimentaires, d’autres aux vêtements, d’autres aux ustensiles de ménage, etc.

Les produits destinés à l’exportation resteront dans des magasins généraux, jusqu’à ce que le moment soit venu de les diriger sur les Communes qui en auront besoin.

Prévenons ici une objection. On nous dira peut-être : le comptoir d’échange de chaque Commune remet aux producteurs, au moyen de bons d’échange, un signe représentatif de la valeur de leurs produits, et cela avant d’être assuré de l’écoulement de ces mêmes produits. Si les produits venaient à ne pas s’écouler, dans