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chesses peut coexister avec une pauvreté réelle, et que des riches peuvent avoir l’esprit de pauvreté ; ainsi il en est qui, accablés de douleurs en ce monde, se portent avec ardeur, par leurs désirs, vers les joies mondaines ; il en est, au contraire, qui, au milieu des plaisirs, n’y attachent pas leur cœur.

Dans la deuxième Béatitude, comme dans les autres, il s’agit principalement des sentiments du cœur. Jésus-Christ n’y condamne pas plus les joies licites, innocentes, qu’il n’approuve la douleur accompagnée du désespoir. Il a enseigné seulement que les plaisirs, par eux-mêmes, peuvent être, comme les richesses, un obstacle à