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du chrétien, qui ne doit considérer ni le monde ni les biens temporels comme le but pour lequel il a été créé ; qui ne doit pas se regarder lui-même comme le but pour lequel le monde et ses biens ont été faits. L’esprit d’abnégation est opposé à l’égoïsme, qui est le vice le plus antichrétien. L’égoïste s’estime lui-même et s’admire dans ses pensées : c’est l’orgueil ; il s’imagine que tout est fait pour satisfaire ses goûts et ses passions : de là l’amour désordonné des biens de ce monde, amour qui se résout dans l’asservissement de l’homme à toutes les choses dans lesquelles il prétend trouver le bonheur. De cet asservissement naît un état