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Je ne m’arrêterai pas longtemps aux incendies n°2 qui pour être, ceux-là aussi, le fait des fédérés, n’ont besoin ni d’explication, ni de justification, expliqués et justifiés qu’ils ont été par les adversaires les plus acharnés de la Commune, par M. L. Jesierski entre autres, actuellement rédacteur du National, qui écrivait ce qui suit dans sa Bataille des sept Jours :

Sur certains points, les insurgés ont procédé dans une intention stratégique, afin de barrer le passage aux troupes victorieuses. Une barricade est forcée ; avant de l’abandonner, ses défenseurs mettent le feu aux maisons sur les deux côtés de la rue ; puis ils se replient sur la barricade suivante. Ce brasier empêche les soldats de tourner l’obstacle, il faut l’escalader par le milieu de la chaussée, droit sous les balles de l’adversaire, ou bien prendre par un lointain circuit ; l’alternative se résout par une perte d’hommes ou par une perte de temps. À ce cas se rapporte l’incendie de la plupart des maisons particulières.

Un pareil aveu n’a pas besoin de commentaires.

Quant aux maisons particulières qui, en très petit nombre, ne rentrent pas dans ce cas simplement défensif, de même que pour le ministère des Finances, les stocks de la Villette, etc., si l’on veut connaître les véritables incendiaires, qu’on réfléchisse à la pluie de fer et de feu dont l’artillerie de l’Ordre a couvert Paris du 22 au 28 mai ; qu’on lise et qu’on relise ces deux dépêches du Siècle :

Le maréchal de Mac-Mahon a accordé aux combattants de Belleville deux heures pour réfléchir. Passé ce délai, il devait faire tirer à BOULETS ROUGES sur leurs positions…

Le maréchal de Mac-Mahon a exécuté sa menace contre Belleville. Toute la nuit on a tiré à BOULETS ROUGES sur le quartier. Un grand nombre de maisons sont en flammes.

Qu’on se demande quels hommes, quel parti, avaient intérêt à la disparition des Comptes avec leur Cour, de la préfecture de police et de ses dossiers ;

Qu’on se rappelle le sieur Prieur de la Comble et sa