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sortir les uns des autres, les plus complexes des plus simples, les animaux et les végétaux polycellulaires d’être monocellulaires, dérivés eux-mêmes d’organismes plus rudimentaires encore, les monères ;

3o La théorie de la sélection découverte par Darwin et qui, pour être considérée généralement comme la plus importante, n’est qu’une des hypothèses destinées à expliquer le développement et la différenciation — ou la transformation graduelle — des organismes.

C’est cette théorie générale, en dehors de laquelle l’Univers soustrait à la Science n’est plus explicable que par miracle, par création surnaturelle — c’est-à-dire cesse d’être explicable — que le nouvel ouvrage d’Ernest Hœckel tend à établir, à « prouver » contre Virchow, un savant de premier ordre, mais qui paraît avoir complètement dévoyé la politique bismarckienne dont il a fini par devenir l’adepte et le complice.

Dans la réfutation qu’il s’est décidé à entreprendre des attaques politico-scientifiques de Virchow, Hœckel n’a d’ailleurs aucune peine à gagner la cause du transformisme en général et de la partie spéciale du transformisme (contre laquelle s’était surtout déchaîné son adversaire) qui rattache l’homme au monde organique et en fait un simple terme — quoique le terme supérieur — de la série animale.

L’anatomie comparée est, en effet, d’accord avec l’embryologie pour ne plus permettre à