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C’est toujours un autre but indiqué à la classe des producteurs véritables que le seul but qu’elle doit viser et atteindre : la conquête du pouvoir.

L’organisation du prolétariat en parti de classe pour la Révolution, c’est-à-dire pour son installation à la place de l’ennemi délogé, condition sine qua non de son émancipation par lui-même — le socialisme est là et il n’est que là.

C’est pourquoi, dans toute sa vie de combattant, Guesde n’a cessé de crier à la classe ouvrière : « Prends le pouvoir ! prends le pouvoir ! »

C’est pourquoi il n’a cessé de la mettre en garde contre les arguments, les manœuvres et les artifices qui tendent à la faire changer de route.

Il le fait encore en réunissant ces chapitres si variés de sujet, si pareils d’objets.

C’est comme s’il lui disait : les contrefaçons du socialisme que tu rencontres à côté de toi, les mirages qui naissent chez toi-même de fausses apparences, la fausse monnaie des réformes offertes par l’adversaire, mais il y a des années qu’ils ont été ramenés à leur vraie signification, percés à jour jusqu’à l’évidence, pesés au trébuchet de la conscience ouvrière par les socialistes !

Ce sont de vieilles erreurs et de vieilles machinations qu’on veut faire prendre aux travailleurs pour des nouveautés d’où sortira le salut.