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fendu pendant plus d’un quart d’heure ; mais une autre entrée ayant été forcée beaucoup plus vite, environ quatre cents hommes se réfugient dans un vieux château sans défense, et plus de cent se cachent dans les greniers ou les caves des particuliers ; le reste prend la fuite de tous les côtés.

Les Vendéens traitèrent en prisonniers de guerre la plus grande partie des militaires retirés dans le château ; ils se contentèrent de leur couper les cheveux ; mais ils traitèrent tous les autres avec une barbarie capable de leur faire conserver le nom de brigands jusque-dans les siècles les plus reculés. Dès qu’ils les découvraient dans une maison, ils les conduisaient dans la rue et les fusillaient sans miséricorde.

Personne à Fougères n’avait une idée nette de la force de l’armée catholique. Il aurait fallu, pour défendre cette ville, plus de canons, plus de munitions de guerre et de bouche ; avoir huit jours devant soi pour élever quelques redoutes et faire des abattis, et surtout beaucoup de soldats. Il eut beaucoup mieux valu réunir des forces considérables du côté de Rennes avant de livrer le moindre combat.. »


» A cette époque , l’armée vendéenne était composée d’environ trente mille fusiliers , deux cents cavaliers en état de combattre , et de dix à quinze mille personnes inutiles , tels que prêtres , femmes , enfans , vieillards , domestiques , etc. , dont deux à trois mille à cheval . » Leur artillerie se composait d’une pièce de douze , de trois à quatre pièces de huit , de trente à quarante pièces de quatre , d’une trentaine de caissons et de deux forges. » Les blessés étaient conduits dans une vingtaine de charrettes . Plus de deux cents voitures , tant carrosses que cabriolets et charrettes , servaient à transporter des particuliers et leurs effets ; aucune ne paraissait employée à porter des choses utiles à l’armée , comme vivres , médicamens , etc.