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LIII
INTRODUCTION.

aigu ou l’accent grave, lorsque l’exigeait la mesure, lorsqu’il a fallu distinguer des homonymes appartenant à des catégories de mots différentes, lorsqu’enfin des indices certains m’ont fait penser que la prononciation était, au moyen de ces additions, exactement figurée. Je ne vois aucun inconvénient à ce que l’on rende aussi facile qu’on le peut la lecture de nos textes en langue romane. Quand j’ai trouvé le copiste en défaut au sujet de la mesure du vers, si soigneusement observée par les bons poëtes du xiie siècle et du xiiie siècle, je n7ai pas hésité à introduire le mot omis, ou a supprimer celui qui était évidemment intercalé. Souvent unesimplc transposition a suffi pour rétablir ta véritable le non. Considérant d’ailleurs le poeme de Gantier comme un ouvrage que ne pourront manquer de consulter tous les écrivains qui auront à s’occuper de saint Thomas et de son époque, j’ai séparé, par des titres spéciaux» les principales parties du réeiL La lahle de* matières qui les reproduit, en renvoyant, à la page où chacune de ces divisions se trouve, présentera, dans un résumé rapide, la marche et l’ensemble du poëme de Garnier de Pont Sainte-Maxence.

Le langage de notre poëte est simple et facile, et les personnes familiarisées avec la langue du xiie siècle (le nombre s’en accroît heureusement chaque jour) n’y trouveront aucune difficulté sérieuse. Il n’y a qu’un bien petit nombre d’expressions qui auraient besoin d’être expliquées. Quelle que soit l’utilité des vocabu-