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VI
INTRODUCTION.

lui avait fournies une compilation connue sous les titres de Quadrilogus et d’Historia quadripartita[1].

Un savant anglais, le docteur J.-A. Giles, a eu l’heureuse pensée de publier dans leur entier ces récits des chroniqueurs, incomplètement reproduits dans le Quardrilogus. Il y a joint d’autres relations dues pareillement à des écrivains du xiie siècle, et près de huit cents lettres, soit de saint Thomas Becket, soit des principaux personnages mêlés à sa cause[2].

La publication de ces documents a appelé de nouveau l’attention sur le débat survenu entre le roi d’Angleterre et le successeur de Lanfrane et de saint Anselme. Les détails précis dont ils abondent sur les principales circonstances de la vie de saint Thomas nous donnent une idée plus complète, et nous le croyons, plus exacte, des deux hommes que l’on peut considérer comme les représentants des deux principes qui se sont disputé l’empire pendant tout le moyen âge. Par eux il devient possible de séparer définitivement la partie historique et la partie légendaire, si souvent confondues dans la vie des hommes qui ont longtemps vécu dans le souvenir des peuples.

  1. Ces deux recueils ont été publiés l’un à Paris, en 1495, et l’autre à Bruxelles, en 1682, par le P. Wolf, ou Lupus.
  2. Ces lettres sont au nombre de cent quatre-vingt-dix-sept. Il y en a cinq cent vingt de Gilbert Foliot, évêque de Londres.