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V
INTRODUCTION.

saxonne, s’armant avec bonheur de la puissance ecclésiastique pour faire restituer à sa nation une partie des droits que lui avait enlevés la conquête.

Tous les historiens anglais, depuis le xiie siècle jusqu’à nos jours, se sont passionnés pour ou contre le généreux martyr. On a admis sans réserve ou révoqué en doute la sincérité de sa conversion. Ce que les uns ont considéré comme reflet d’une foi vive et profonde, comme l’accomplissement d’un devoir imposé aux fonctions mêmes dont il était revêtu, les autres l’ont attribué à un fanatisme aveugle, à un orgueil opiniâtre, à une ambition démesurée.

En tirant un merveilleux parti des textes qu’il empruntait aux écrivains et aux chroniqueurs contemporains, réunis dans les recueils de Cambden, de Saville, de Sparke, de Twysden, de Hearne et de Gale[1], Aug. Thierry avait attaché une importance méritée à plusieurs relations dues à des amis ou à des compagnons d’infortune de Thomas Becket lui-même, et que

  1. Giraldus Cambrensis. Inter Rerum Angl. scriptores. Francfort, 1603.
    Roger de Hoveden, Annales. Saville, Francfort, 1601.
    Henrici archidiaconi Huntindon, Hist., lib. VIII. (Ibid.)
    Guillelmus Newbridgensis, De Rebus Anglicis.
    Rad. de Dicero, Hist. Angl. script. Twysden, Londini, 1652.
    Brompton, Chronic. (Ibid.)
    Gervasii, Monachi Dorobernensis Chronic. (Ibid.)
    Math. Paris, Monachi alb., Hist. maj. (Ed. Will. Wats. Parisiis, 1644.)