Page:Guerne - Les Siècles morts, III, 1897.djvu/92

Cette page n’a pas encore été corrigée


 
Aucun de ses chers Dieux, comme aux jours homériques.
N’a pour le protéger bondi du Pavé d’or
Et, dans un tourbillon de flammes héroïques,
D’un bouclier sacré couvert l’Impérator.

Un trait vole et le perce ; il tombe ; de son foie
Le sang rapide et pur s’échappe avec le fiel.
Mais l’austère guerrier, sans crainte et plein de joie,
En saluant la mort, t’admire encore, ô ciel !

Silence ! la nuit monte au ciel de la Khaldée ;
Ares sanglant décroît à l’horizon bruni
Et Zeus pousse au zénith sa planète attardée.
L’Ame éparse du monde erre dans l’infini.