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Mais tu vivras ici, toujours utile et pure,
O Très-Sainte, ô Maîtresse, ô Reine aux yeux changeants,
Fluide, inépuisable et bonne et sans souillure
Et chère à Khirîna, prompte aux soins diligents.

D’un murmure plus doux charmant la jeune aurore.
Près du rustique autel caché par les roseaux,
Des vertes profondeurs tu jailliras encore
Dans la coupe en ruine où boivent les oiseaux.

Et quand la nuit royale enfin tendra ses voiles.
Dérobant les joyaux du ciel splendide et noir,
Tu feras dans ton sein ruisseler les étoiles
Et les astres divins fleurir dans ton miroir.