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O vierge Ardvi-Çoûra, Reine des quatre Mâles,
La pluie et le verglas, la nue et les rafales
Sont comme des guerriers rangés autour de Toi.
Que le fleuve sans fin de tes faveurs fécondes,
Plus large et bienfaisant que le cours de tes ondes,
Baigne le Mazdéen priant selon la Loi !

Que son glaive soit clair comme un feu qui s’allume !
Que son cheval de guerre, ardent et blanc d’écume,
Foule, au soir du combat, les ennemis domptés !
Que son camp, défendu comme une citadelle,
Regorge d’aliments, et qu’un guerrier fidèle
Dans son char de bataille attende à ses côtés !

O Très-Sainte, descends ! Descends, ô Salutaire,
De ton trône étoile, fertiliser la terre !
En flots étincelants, tombe des monts sacrés !
O sainte Ardvi-Çoûra, qui bondis et t’épanches
Et laisses sans tarir rouler de tes mains blanches
Le torrent des faveurs et des biens implorés !