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nde,

L’Abîme où s’engloutit le nocturne occident,
Et tout ce que limite au milieu de la terre
La trop lente Ranha, de son cours descendant.

Salut, toi qui, foulant, splendide et solitaire,
Avant le soleil d’or, le sommet du Hâra,
Montes comme une flamme et jaillis du cratère !

Pour sa protection nous honorons Mitra !


IV

Lui, Puissant des Puissants, Rapide des Rapides,
Sur un char attelé de lumineux chevaux,
Sur un céleste char parcourt les cieux limpides ;

Lui qui, Maître des Rois et des guerriers rivaux,
Aux épaules des Forts attache la cuirasse
Et les carquois sonnants, remplis de traits nouveaux ;

Lui qui dans la mêlée étreint, frappe et terrasse,
Aux pieds victorieux du Chef qui l’adora,
L’ennemi révolté dont il détruit la race :

Pour sa protection nous honorons Mitra !