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En tous lieux, sur les monts, sur les eaux, dans les plaines,
Plus haut que la trompette et que le tympanon,
Que la voix de la flûte aux bassins des fontaines,
Bénissez sa justice et bénissez son nom !

Surgis, ô Debora ! Baraq, debout près d’Elle,
Compte pour Élohim le monceau des frappés,
Et chasse devant Lui, comme un troupeau rebelle,
Tes captifs, trébuchant sur leurs orteils coupés !
Ils sont venus, pareils à des aigles rapides,
Joyeux et combattant des serres et du bec,
Ceux de Bèn-iamin et les fils intrépides
Des pasteurs d’Ephraïm, errants dans Amaleq.
Ils sont venus vers toi, les Scribes et les Sages,
Les Chefs de Zeboulon, les Juges de Makir,
Les puissants d’Issakar qui tournent leurs visages
Vers le rude combat et marchent sans faiblir.

Mais lorsque Naphthali vole et se précipite,
Auprès de ses torrents comme un pâtre en repos,
Reouben est assis et Reouben hésite.
Dans les enclos fermés que la montagne abrite,
Auprès de ses torrents, en gardant ses troupeaux,
Reouben est assis et Reouben hésite.
Immobile et pensif, Gad se repose en paix,
Au bord de l’Iarden qu’ombragent les platanes.
Pourquoi Dan reste-t-il, avec des courtisanes,
Ainsi qu’un étranger, près des vaisseaux épais ?
Là-bas, se partageant la côte occidentale,