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Son âme se tient debout devant Osiris.
Il a été trouvé de bouche pure sur la terre.
Je me place devant le maître des Dieux
Je me lève en Dieu vivant ; je brille dans la
société des Dieux qui sont au ciel.
Livre des Morts, ch. I, lignes 16-17.
Traduction P. PIERRET.






I

La Montagne de l’ouest, les rivages du Fleuve
Et le rocher libyque où, dans sa tombe neuve,
Sous des bandes de lin, parmi les noirs parfums,
Dort le peuple embaumé des Osiris défunts,
Retentissent de cris et de sanglots funèbres.
Un cortège sans fin vers le Lieu des Ténèbres,
Par les rampes des monts et le chemin sacré,
Suit le traîneau mystique où le Mort vénéré,
Cousin royal, Grand Chef d’Ouas, Prophète unique,
Serviteur du Taureau, Neb-Seni, véridique,
Allongeant sa momie au fond du coffre épais,
Monte vers le sépulcre et s’étend dans la pai