Page:Guerne - Les Flûtes alternées, 1900.djvu/56

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
49
collège

 
Hors de la cage grande ouverte,
Libres, palpitants à la fois,
S’envolaient à la découverte
Des prés, des sources et des bois.

Muse ! Poésie éternelle !
Ô Mère aux essors triomphants
Qui vins effleurer de ton aile
Le front assombri des enfants,

Sois bénie, ô Consolatrice !
Puisque naguère en t’inclinant
Comme une indulgente nourrice
Sur le noir berceau frissonnant,

Tu fis descendre sur nos têtes,
Esclaves du joug odieux,
Le rayon qui vient des poètes
Et la beauté qui vient des Dieux !