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les flûtes alternées
C’est la grande prière antique
Que jadis emportaient les vents
Sur les collines de l’Attique
Parmi les oliviers mouvants.
C’est ton cortège qui s’avance,
Ô Gaia ! C’est, ô Démèter !
L’impérissable survivance
De Kora, lorsque fuit l’hiver.
Qu’importe, ô divine nature !
Le nom par l’homme répété,
Pourvu que la moisson future
Lève et croisse dans la clarté ?
La terre ne sait pas d’où tombe
Le rayon qui la visita.
Vient-il du ciel ou de la tombe ?
De l’Olympe ou du Golgotha ?
Que te fait la lueur qui passe
En vacillant sur ton réveil,
Toi qui contemples dans l’espace
La marche sainte du soleil,