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les chansons des hommes

 
Par Bacchus et Dieu ! nous sommes
Ouvriers à nos façons.
Laissez, faucheurs des moissons,
Travailler les faucheurs d’hommes !


V

LES FOSSOYEURS.


Ô Nature ! où donc vont ces éphémères ?
L’un s’éveille et chante, aime et disparaît,
L’autre a les yeux pleins de larmes amères,
Tous, sous le grand ciel, marchent sans arrêt.

Tous, le dur soldat, l’amant et la vierge,
Tous ceux qu’illumine ou pâlit le sort,
Tous auront leur lit dans la même auberge
Dont l’hôtesse avide est la vieille Mort.