Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
18
les flûtes alternées
III
LES PIRATES.
Les heures vides sont ingrates
Et lentes, lentes dans le port.
Soufflez, aquilons ! Les pirates
Embarquent la joie à leur bord.
Ils vont, ils volent. Les étoiles
Sont leurs phares ; les lourds vaisseaux
Gonflent en vain toutes leurs voiles.
Les pirates sont des oiseaux,
Des oiseaux que la mer enivre
Et que la tempête nourrit.
La terre est étroite ; il faut vivre ;
La liberté fait le prescrit.