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les flûtes alternées

 
Nos fronts sont bruns et nos bras rudes.
Nos pas sont lourds dans les moissons
Et nous laissons des solitudes
Derrière nous quand nous passons.

À l’œuvre ! Il faut le pain aux bouches.
Tombez, tombez, ô gerbes d’or !
Tombez sous les tranchants farouches !
La vieille terre est bonne encor.


II

LES CHASSEURS.


Dans les forêts, dans les plaines sans borne,
De l’aube à la nuit,
Chassons au bruit de nos trompes de corne
La bête qui fuit !