Page:Guerne - Les Flûtes alternées, 1900.djvu/217

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
210
les flûtes alternées

 
L’arc annoncé de l’alliance
Se déploie au ciel chaste et beau.
Lève ta torche, ô Conscience !
Liberté, brandis ton flambeau !


IV


Et les collines aurorales
Blanchirent alors. Et c’était
Comme un lever de vapeurs pâles
Sur l’horizon qui s’argentait.

Et les plaines devenaient roses
Comme au mois des trèfles en fleurs,
Et des parfums sortaient des roses
Et des chants des nids querelleurs.

Et la vaste foule éblouie
Souriait aux rayons vainqueurs
De cette aurore épanouie
Dans la nature et dans les cœurs.