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II

ÉROS CONFIANT


— Où vas-tu ? L’ombre fourmille
De monstres et de Sylvains.
Crains l’atteinte, ô jeune fille !
Des Faunes dans les ravins.

— Laisse-moi. L’heure me presse.
Je vais où toutes s’en vont,
Dans la nuit enchanteresse.
Où je vais ? Au bois profond.

— Viens ; arrête, ô vierge ! Écoute.
Ma maison fleurie, auprès
De la source et de la route,
Est blanche sous les cyprès.