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Le voici ! Moquez-vous, ô belles !
Aboyez, chiens, sifflez, oiseaux,
Si, brisant de ses doigts rebelles
La cire fraîche des roseaux,

Dans la clairière que limite
Le cercle attentif des bergers,
Maladroitement il imite
Les Satyres aux pieds légers.

Mais vous que l’amour environne,
Nisa, Néère aux cheveux blonds,
De vos mains tressez la couronne
Si par hasard, dans les vallons,

Le Poète à la flûte agile,
Habile aux chants aimés des Dieux,
Fait la rencontre de Virgile
Sous les cyprès mélodieux.