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aveu suprême

 
Le souffle frais qui traverse
Un lac frissonnant encor,
Le parfum qui se disperse,
Le reflet d’un rayon d’or.

Je vous ai vue et je songe
Que mon amour, sur vos pas,
N’est plus qu’un divin mensonge
Et que vous ne saurez pas

Qu’un jour, hélas ! un poète,
Cœur meurtri, front attristé,
Fit de son âme muette
Un temple à votre beauté.