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les flûtes alternées

 
Mon cœur est comme un bocage
Plein d’une étrange chanson.
Oh ! comme l’amour saccage
Mes serments et ma raison !

Si mes hivers hypocrites
Sont blancs, c’est comme les prés
De la neige, ô marguerites !
Dont vous les avez poudrés.


II


Savez-vous, ô vous que j’aime
Comme j’aimais autrefois
Qu’en vous chantant ce poème
J’ai des soupirs dans la voix ?

Ô vierge ! vous êtes celle
Qui brille, mais passe aussi,
La fleur, l’onde, l’étincelle,
Et l’astre du ciel noirci,