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les flûtes alternées

 
Sans même écarter vos branches,
Saules ! pour voir au soleil
Sortir les baigneuses blanches
De l’étang tiède et vermeil. —

Et vainement Théocrite,
Me regardant de travers,
Murmurait : — L’idylle écrite
Dans les bois et les prés verts

Est tendre, charmante et douce,
Ô pédant silencieux !
À déchiffrer sur la mousse
Avec Klytie aux doux yeux. —

Oh ! pardonnez ! Je m’accuse,
Belles ! et tombe à genoux.
Le chemin de Syracuse
Trop tard me conduit vers vous.

Venez toutes, folles, ivres,
Faire, en les jetant au feu,
Des feuillets de mes vieux livres
Des papillons du ciel bleu.