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I

OTIUM POETÆ


Je ne sais si ma tâche est faite
Ni si, de nuit enveloppé,
Il m’est permis, ô divin faîte !
De redescendre vers Tempé.

Ai-je le droit, ô sombres voiles !
De vous écarter ? Cieux puissants,
Après avoir vu les étoiles
De regarder les vers luisants ?

Le Poète qui tient la lyre,
Le cavalier du grand Cheval
Sous les saules peut-il élire
Une retraite au fond du val ;