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Et se glorifiant, nourrice au sein robuste,
De l’orgueilleux fardeau de ses maternités,
Elle offre sans faiblir à la patrie auguste
Le sang tumultueux des fils qu’elle a portés.

Qu’ainsi la chaste épouse au devoir asservie
Fasse autour de ton nom rayonner sa vertu,
Afin qu’au soir limpide et doré de ta vie,
Incliné par les ans, mais non pas abattu,

Tu graves de ta main sur ta future stèle :
— Celui-ci, dont l’épouse orna les jours pieux,
Eut ce destin propice, ayant vécu près d’elle,
Jalousé des humains, d’être envié des Dieux.