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les flûtes alternées

 
Allez, tous deux ! Allez, poète ! Allez, amante,
Comme un couple d’aiglons planant en liberté
Dans le bleu firmament où se tait la tourmente,
Comme deux astres d’or unissant leur clarté !

Allez, vous qui, trop grands pour nos sorts éphémères
Filés d’espoirs déçus, d’amertume et de deuil,
Vous évanouissez sur l’aile des chimères
Dans la paix glorieuse et sombre de l’orgueil.