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L'Oasis


À Paul Bourget.


L'angoisse de la vie écœurante et sans trêve
Me pousse par moments, d’idéal altéré,
Dans l’oasis en fleurs du souvenir sacré,
Pleine des visions de mon enfance brève.

Une aube radieuse et calme en moi se lève. —
Comme fuit dans l’azur un nuage effaré,
Tel ce que j’ai souffert, tel ce que j’ai pleuré ;
Et le Passé tout bleu ressuscite en un rêve !