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Le Suicide de l’Oubli
À Joseph Gayda.
Ta pourpre, ô Digitale, et ta candeur, ô Lys,
S’effacent dans le deuil sanglotant de l’automne ;
Et mon cœur se resserre, et mon regard s’étonne
Du grand désastre des printemps ensevelis.
Fleurs d’azur ! Roses chairs des vierges ! Fronts pâlis
Des vieillards ! Hymnes d’or que le Génie entonne !
Sous l’éternelle bise au soupir monotone,
Vous roulerez aux noirs Trépas, aux noirs Oublis.