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Car bientôt, dans les avenues,
Décembre transparent et bleu
Étendra sur les branches nues
Ses belles nuits d’astres en feu,

Et, perçant les voûtes profondes
Qui les séparaient de l’azur,
Nos cœurs approcheront les mondes
Étincelants de l’amour pur.

Ô tendre femme que l’automne
Glace et brise comme les fleurs,
Vers ces bois demain sans couronne
Levez des yeux libres de pleurs :

Chaque feuille morte qui tombe
Nous découvre un peu plus de ciel ;
Quand l’amour descend vers sa tombe,
On voit mieux le jour éternel.