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Le Cœur Solitaire 84
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XXXII

Je t’apporte, buisson de roses funéraires,
Ces vers, à toi déjà lointaine et presque morte,
O douloureuse enfant qui passes dans mes rêves ;
Moiqui t’ai vue heureuse et belle, je t’apporte
Ces vers, commeun bouquet de lys sur ta beauté.
Tu sus trop tôt que l’homme est Aprementmauvais,
Et le sel de la vie à ta boucheest resté.
Ton sourire autrefois s’ouvrait en ciel de mai,
Et tes voilesde tes paupières renfermaient
Des prunelles d’azur pareillessous tes cils