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MONUMENTS RELIGIEUX.

partie incendié. Amédée Ier fit réparer son église et consulta le pape pour savoir s’il devait la consacrer de nouveau. La réponse d’Innocent III est précieuse, parce qu’elle explique l’étendue et la nature du désastre. « Quoique, dit-il, la charpente ait été » brûlée, et que la table de l'autel ait été brisée à » l'une de ses extrémités, les murs étant restés » debout, et la table de l'autel n'ayant été ni remuée » ni fortement endommagée, une nouvelle consécration » n'est pas nécessaire.»

La voûte en pierre qui existe encore remonte à l'année 1237.

Telle est, en peu de lignes, l'histoire monumentale de la métropole de Besançon; voilà ce que l'on sait de plus certain sur les catastrophes qu'elle a souffertes, et sur les soins dont elle a été l'objet. Nous devrons, plus tard, ajouter à ces premiers traits quelques détails sur des faits d'une nature différente; mais il nous a paru nécessaire de poser en tête de cette note un premier fil qui nous conduisit avec certitude dans l'étude toujours un peu conjecturale des dates différentes présentées par les différents types architectoniques.

L'abside principale, celle où est situé le chœur des chanoines et le maître-autel, doit attirer d'abord notre attention. L'étage inférieur y rappelle, ainsi que dans le reste de l'église, le XIe siècle, reconnaissable au plein cintre de ses arcatures, à la sculpture large et profondément refouillée des chapiteaux, et à